mardi 22 mars 2011

Un peu d'Histoire... la Rafle du Vel d'Hiv

En juillet 1942, la seconde guerre mondiale est commencée depuis déjà 3 ans. L'idée d'une extermination s'est déjà profilée dans les esprits, et depuis janvier 1942 elle est mise en pratique, par certains des plus grands chefs nazis, avec la complicité du régime de Vichy, dirigé par le Maréchal Pétain : collaborant avec les allemands, Le gouvernement réquisitionne la police française, qui fera le "sale boulot" : Arrêter les Juifs, souvent en pleine nuit, pour la "Destination finale". Ces arrestations massives, par surprise, sont appelées les rafles.

Le Vel d'Hiv et son utilisation ordinaire

La plus connue est la Rafle du "Vel d'Hiv". Voyons plus en détail ce qui s'est passé ce fameux 16 juillet 1942 dans notre capitale.

.Lettre de réquisition de bus de la part de René Bousquet à Mr Le Directeur du Cabinet

Cette rafle avait été préparée depuis longtemps. Depuis la Conférence de Wannsee en 1942, Eichmann organise la déportation des Juifs à travers l'Europe. Dans les territoires occupés, il décide des rafles et des envois de convois vers les camps d'extermination

De leur côté, les Français, ayant accepté de collaborer avec les Allemands - naguère leurs propres ennemis ! Jean Leguay (délégué de la police de Vichy en zone occupée, la moitié nord de la France) et René Bousquet (le secrétaire général de Police), suivant les ordres des Allemands, convoquent 9000 policiers.

Le 10 juillet, Dannecker, le chef du service juif des SS en France occupée, informe Eichmann que la rafle aura lieu du 16 au 18 juillet 1942, et qu'il n resterait environ que 4000 enfants.

Durant ces deux jours de terreur qui régnèrent à Paris, seule la police française accompagnée de quelques chefs nazis patrouillaient dans les rues.

Dès l'aube, les policiers français frappèrent aux portes des Juifs dont le nom était inscrit dans le fichier Tulard. Ils étaient préalablement soumis à des visites médicales, durant lesquelles les médecins devaient déterminer la « race » de la personne en observant sa morphologie.

Dès que quelqu'un ouvrait la porte, ils pénètraient dans la maison et donnaient les ordres suivants, ou quelque chose de très ressemblant : « Vous avez 5 minutes pour prendre des vêtements pour deux jours. Emporter de la nourriture est interdit. » , et lançaient certaines fois malgré eux : « Dépêchez-vous, dépêchez-vous ! » ; puis les faisaient monter dans des bus réquisitionnés pour « l'occasion ».

Nous savons depuis que beaucoup de policiers français avaient prévenu les Juifs avant leur arrestation.

12 884 Juifs sont arrêtés : (4 051 enfants, 5 802 femmes et 3 031 hommes). Après leur arrestation, une partie des Juifs est emmenée par autobus dans le camp de Drancy (au nord de Paris) ou alors menés vers le Vélodrome d'Hiver, situé Rue Nélaton, dans le XV ème arrondissement, à deux pas de la Tour Eiffel ; 7000 personnes y sont restés pendant 5 jours sans nourriture, avec un seul point d'eau.

Une centaine de personnes, voyant la situation qu'ils avaient redoutée durant plusieurs années se réaliser, se sont suicidés (le film La Rafle [mon article sur le film ici] montre à un certain moment un mère et son fils se suicider ensemble]. Dans les différents films réalisés sur le sujet, (car rares sont les témoignages de survivants...) on pouvait sentir la détresse des adultes.

La plupart des enfants ne réalisaient pas ce qui se déroulait. Dans la plupart des cas, une atmosphère pesante, désespérée s'abattait sur le Vel d'Hiv. Les prisonniers seront conduits dans les camps de Drancy, Beaune La Rolande et Pithiviers, (dans le département du Loiret), avant d'être déportés vers les camps d'extermination allemands. Cette rafle représente à elle seule plus du quart des 42 000 Juifs envoyés de France à Auschwitz en 1942, dont seuls 811 reviendront chez eux après la fin de la guerre

De nos jours, nous pouvons observer sur Google Maps que l’on a installé à l’endroit du Vel d’Hiv deux buts de football sans filet. Bien qu’on puisse admirer de très près le chef d'œuvre de Gustave Eiffel, des tags « ornent » les murs de briques de part et d’autres. Une seule plaque commémorative a été érigée en souvenir des 13152 juifs qui ont vu leur terrible destin ce dessiner en ce lieu.

Trouvez-vous que ce sort est désolant pour un lieu autant chargé d’histoire?












Le "vrai" Vel d'Hiv +++++++++Le Vel d'Hiv dans La Rafle ++++Le Vel d'Hiv dans Mr Klein

Par Zoé Broggi

3 commentaires:

Anonyme a dit…

IL y a un super livre sur la Rafle du Vel d'Hiv c'est "Elle s'appelait Sarah"!
Pour tous les amateurs d'histoire a dévorer comme du chocolat!!!

Anonyme a dit…

Faut aimer , ce genre de livre c'est tout ( ps : je n'ai pas lue le paragraphe ) ptdrr c'etait trop long copine :D

Anonyme a dit…

Je suis en cours de lecture.. et en effet il donne une soif de savoir... Bonne lecture à tous